Un patrimoine naturel
Fragile & menacé
Le commerce des espèces animales est réglementé en Guyane. Lorsque vous allez au restaurant ou en forêt avec un guide ou une agence, ou que vous achetez de l’artisanat local, soyez vigilants…
Pour pratiquer la pêche en Guyane, il n’est pas actuellement nécessaire de détenir un permis. Pour la chasse un permis est à ce jour nécessaire.
Pour plus d’information voir site officiel :
Mais ... Attention !
La faune sauvage de Guyane fait l’objet de nombreuses autres réglementations, de même d’ailleurs que sa flore.
La faune et la flore de Guyane, si riches soient elles, sont perpétuellement menacées :
• au niveau régional, en particulier par l’accroissement naturel de l’urbanisme dans une région en pleine expansion, d’une chasse et d’une pêche anarchique mais aussi, surtout par les dévastations environnementales entrainées par l’orpaillage.
• au niveau mondial, car pour certaines espèces comme le caïman noir ou encore la tortue luth, la Guyane est l’un des derniers refuges important au monde…
Dans les restaurants,
Seules 8 espèces de gibiers sont en vente légale
(le tapir est interdit depuis 2007)
Pécari à collier
(Pakira – Tayassu tajacu)
Pécari à lèvres blanches
(Cochon bois – Tayassu pecari)
Cabiaï
(Capiaye – Hydrochaerus hydrochaeris)
Agouti
(Dasyprocta leporina)
Paca
(Pac – Agouti paca)
Tatou à 9 bandes
(Dasypus novemcinctus)
Tatou de Kappler
(Tatou blanc – Dasypus kappleri)
Iguane vert
(Iguana iguana)
Réfrénez donc votre curiosité culinaire et refusez de manger perroquets, aras, toucans, singes, félins, anacondas ou autres animaux au « goût exotique » !
Les souvenirs que vous ramènerez en photo sont plus durables, et vous contribuerez ainsi à ce qu’ils croisent notre chemin plus souvent…
Dans les magasins de souvenirs
Aucun insecte, arachnidé ou poisson ne fait l’objet actuellement d’une réglementation dans ce cadre.
N’oubliez pas cependant que les animaux naturalisés (en particulier insectes et arachnidés) que vous trouverez dans le commerce, sont dans leur intégralité des animaux capturés au sein de la faune sauvage guyanaise. Or, si la chasse des morphos (grands papillons bleu métallique) ne met pas en danger la survie de l’espèce, ceci est beaucoup moins vrai pour les mygales, bien que l’élevage de ces dernières soit possible et productif…
Pour les autres espèces de faune sauvage, une fois de plus, prudence !
Nombreuses sont les espèces qui intégralement ou partiellement protégées, sont interdites de tout commerce, vivantes ou mortes, y compris de simples « parties » d’entre elles (par exemple un tableau fait à base de plumes d’oiseaux protégés, un pendentif avec griffe ou dent de jaguar, une peau tannée de caïman, etc). Aussi, si vous avez un doute, n’achetez pas !
De plus, si vous vous faites arrêter à la douane en possession de tels souvenirs, la saisie de l’objet est systématique, l’amende peut être très élevée, et vous pouvez risquer jusqu’à 6 mois d’emprisonnement…
Exporter de la faune sauvage
Vivante ?
Vous renseigner auprès du service des Douanes.
Les rares familles d’animaux, voire les rares espèces, pouvant être exportées sont soumises à quota (au delà duquel il est considéré que vous en faites commerce, ce qui nécessite l’obtention d’autorisations particulières).
Dans tous les cas, si la fraude est avérer, l’amende sera élevée, accompagnée d’une peine de prison à la clé.
Ramener des plantes
chez vous ?
Vous renseigner auprès du service des Douanes.
En effet, pour des raisons sanitaires, il est généralement interdit de transporter des plantes pouvant véhiculer des maladies ou des parasites (inclus dans la terre ou dans la plante vivante par exemple).
Alors et
la chasse ?
2 règles principales à respecter :
• Etre dans une zone où la chasse est autorisée (hors réserve naturelle ou du barrage de Petit-Saut, entre autres lieux)
• Ne pas tuer d’espèces protégées (telles que jaguar, cerf de Virginie, tatou géant, fourmilier, caïman noir, ara, ibis, etc). Les autres espèces sont autorisées à condition d’être réservéees à la consommation personnelle.
Vous renseigner sur les quotas par espèces chassables
Par ailleurs, il est à noter que si vous êtes contrôlés par les Douanes avec… disons 15 cabiaïs dans votre coffre (espèce cependant autorisée à la vente), vous aurez sans doute quelques difficultés à expliquer que vous n’en faites pas le commerce… auquel cas, il vous faudra bien sortir votre licence !
Renseignez-vous car en cas de fraude, les amendes sont élevées. Vous risquez de vous faire saisir votre véhicule, votre pirogue et votre arme de chasse, voire même offrir un séjour en prison…
D’une manière générale, s’il vous plait, ne faites pas du tir pour les trophées : c’est une insulte.
Faites le pour « l’acte du repas » ce qui est beaucoup plus valorisant !
Et la pêche ?
Actuellement, seule la pêche au filet est réglementée par un arrêté préfectoral (n° 936 ID/2B de Mai 1978).
L’utilisation de plus de 60 mètres de filet par embarcation est interdite. Ceux-ci ne doivent pas barrer plus des deux tiers de la largeur de la rivière, ni rester plus de 12 heures au même emplacement.
Sur le Lac de barrage de Petit saut, la pêche aux filets est interdite et il y a des quotas dans le cas de colportage.
SVP, ne tuez plus les vautours, toucans, perroquets et martins-pêcheurs… pour faire des appâts pour la pêche des aïmaras ! Les petits poissons (yayas, cocos…), morceaux de poissons, tripes et leurres fonctionnent largement aussi bien…
Arrêtez les congélateurs.
Ramener votre trophée de pêcheur
Si vraiment vous voulez ramener un poisson comme trophée, faites le naturaliser !
Cependant les distances des campements, la durée du séjour, les délais et les moyens de conservation ne vous le permettront que très rarement… Alors, préférez faire de nombreuses et belles photographies que vous pourrez encadrer. Ce sera un souvenir inoubliable.
Et si vous voulez vraiment avoir ce souvenir en 3D… certains taxidermistes fabriquent des imitations en résines très réalistes !
Les chasseurs et les pêcheurs doivent changer leurs comportements de prédateur peu soucieux des conséquences de leurs actes.