Pêche du Baby-Tarpon
Palika « l’acrobate »
Aucun poisson n’offre une telle défense et un tel spectacle
La principale difficulté avec le tarpon c’est qu’avant de pouvoir jouir des sensations durant la lutte et de ses sauts en particulier c’est qu’il faut au préalable le ferrer correctement.
Magnifique poissons de sport, le Baby-Tarpon, en eau douce, s’il na pas la réputation de son grand frère le Tarpon sera un partenaire du moucheur et du lanceur sans avoir le mal de mer.
Ils ont la particularité, quand on les pêche à la ligne, d’être fantasque et d’avoir une défense unique en faisant des sauts fantastiques en cours de combat, procurant tension et émotion. Pris sur un matériel léger de rivière, il devient capable d’offrir une défense aussi puissante que spectaculaire.
Le Baby-tarpon peut être pêché à la traîne lente, avec des leurres ou poisson mort armés d’hameçons simple, aux vifs, à la crevette, avec des crabes et aux leurres fouettés et lancés.
Baby-Tarpon & rivière de Kaw
En Guyane, de janvier à juillet, les Tarpons, en grand nombres, remontent très haut sur la rivière (saison des pluies). Avril, Mai (le plus pluvieux de l’année) et Juin sont les mois les plus productifs.
D’août à décembre (saison sèche), ils se retrouvent plutôt vers l’embouchure en compagnie des Snooks (Loubines) et sont moins nombreux et moins actifs. Plutôt des résidents, qui marsouines mais refusent souvent les leurres qui leurs sont présentés. Il faut alors trouver la bonne hauteur et surtout le bon leurre.
Sur la rivière, on peut dire que l’on pêche sur 2 zones que la partie amont avec la rivière au milieu du marais et celle à l’aval du passage du marais en mangrove. Les bandes de Baby-tarpon montent et descendent aux rythmes des marées. Parfois il faut les trouver, parfois on les perd et il faut changer de tactique.
En grosse saison des pluies, la force du courant à l’aval et la hauteur des eaux a l’amont rend la pêche au fouet plus aléatoire mais non inefficace alors que la pêche aux leurres lancer permet de ratisser plus de terrain et est plus efficace pour bien exploité les bordures car les poissons sont plus en zones inondés.
Lorsque les poissons sont très étalés, ils sont beaucoup plus sélectifs et la recherche du bon leurre au bon moment est parfois délicate.
Il préfère chasser la nuit et les moments les plus propices pour le pêcher sont le soir et le matin malgré de bons résultats tous au long de la journée. Une petite brise cassant la surface de l’eau est meilleure et stop sa méfiance.
Le poids moyens est 3 à 5 kg mais les 10 à plus de 20 kg ne sont pas rares. Parfois, des surprises d’une quinzaine de kg et plus peuvent donner lieu alors un sacré coup de ligne.
Le repérage
Le nombre de touche est variable suivant les capacités des pêcheurs à ne pas se contenter de pêcher l’eau mais aussi les postes et surtout les « marsouinnages » avec précision. Cette particularité en fait un poisson facile à repérer et à pêcher a vue. Les touches sont alors spectaculaires. Ils s’embusquent souvent sous le couvert des palétuviers, où ils trouvent fraîcheur et nourriture.
L’attaque
De nature curieux, il y a de nombreux suivi et les touches peuvent être douce ou violente. En groupe, ils agissent souvent dans un esprit de compétition.
Le ferrage
On ramène en général que 2 poissons sur 5, en effet, sa gueule et le rebord de la mâchoire est pavée de plaques osseuses très dures, que les meilleurs hameçons ne parviennent pas à percer, et seuls deux ou trois points dans cette gueule sont susceptibles de retenir durablement une pointe d’hameçon.
A la touche, le ferrage doit être appuyé et ferme a plusieurs reprises pour bien le piquer. Bien sur, des hameçons bien au point, un matériel ne souffrant pas l’a peu près et bien entendu pouvoir en ferrer plusieurs afin de pouvoir mener à terme au moins un combat qui sera la plupart du temps explosif.
Les décrochages sont fréquents.
Le combat
Au premier départ, quelque soit sa taille, un Baby-Tarpon peut vous faire un démarrage explosif. La rivière n’étant pas très large, le poisson, champion dans les sauts aériens et les départs puissants, a tendance a passer sous le bateau et a sauter de l’autre côté, et parfois directement dans le bateau, ce qui peut occasionner un danger. Il oblige le pêcheur à mettre la canne dans l’eau et de diriger la manœuvre car les herbiers, les racines et les buissons ne sont jamais loin et parfois, les lignes des autres pêcheurs ou encore l’ancre. Il faut donc œuvrer en sorte qu’il ne passe pas ou peu sous le bateau.
Le Tarpon est un poisson endurant et rapide. Le combat varie en duré selon la taille du tarpon et la ligne utilisée. En 30, 20, 10 livres. La plupart du temps, on pêche en dérive à la pagaie ou calée par la végétation et il est alors plus facile d’engager la poursuite. Le pêcheur cherche à s’approcher le plus possible du poisson. Cela peut durer quelques minutes, jusqu’à ce que le poisson soit à portée de main.
Le No-kill
Le tarpon combat jusqu’à l’épuisement total d’où l’importance de ne pas pêcher trop fin.
Bien fatigué, pour facilité la relaxe et le décrochage du ou des hameçons, le poisson est amené à portée d’épuisette ou de Boga-grip (gare au mucus). La gaffe, crochet piqué dans la mâchoire inférieure, de haut en bas, occasionne une blessure légère au poisson, mais celle-ci le gêne en créant une perturbation dans l’appel d’eau qui l’affaiblis et amoindris ses chances dans sa recherche de nourritures qu’il aspire littéralement et donc de sa survie.
Lorsqu’il arrive en surface, couché sur le flanc, il est très épuisé et si en plus, il a participer a une séance photo, il devient important de le réanimer en prenant son temps ou en le faisant plonger, la tête vers le bas, de suite dans l’eau, ce qui est difficile avec les poissons de plusieurs Kg.
Matériel & Pêche du Baby-Tarpon
Les tarpons se prennent au filet maillant dérivant, aux vifs, à la crevette, avec des crabes et aux leurres. Ils ont la particularité, quand on les pêche à la ligne, de faire des sauts fantastiques en cours de combat. Le Tarpon est un poisson endurant et rapide, et un long combat est nécessaire pour en venir à bout… Ce poisson est de nature curieuse. En groupe, ils agissent dans un esprit de compétition.
D’environ 4 à 8 kg, et pris sur un matériel léger, il devient capable d’offrir une défense aussi puissante que spectaculaire. Les 2 à 3 kg sont très courants. Parfois, des surprises d’une quinzaine de kg et plus peuvent donner lieu alors à un sacré coup de ligne. Au premier rush, un tarpon de bonne taille peut vider votre moulinet ! Champion dans les sauts aériens, il oblige le pêcheur à se précipiter d’un bord à l’autre de l’embarcation pour lui donner un maximum de mou et empêcher le fil de se casser. Il faut œuvrer en sorte qu’il ne passe pas sous le bateau. Cela peut durer quelques dizaines de minutes, jusqu’à ce que le bas de ligne soit à portée de main. Il est alors indispensable de s’en emparer par la force pour amener le poisson à l’épuisette ou le Boga, a la main avec gants… puis dans l’embarcation, (gare au mucus).
Pêche au fouet (Streamers et poppers) :
A la mouche, la technique occasionnant le moins de décrochages mais limité en distance et en rapidité. Sur les gros poissons, c’est une épreuve d’endurance.
Pour sortir vainqueur, il ne faut pas laisser une seconde de répit à son adversaire. Il mord très bien sur des petites à moyennes mouches.
Canne de 9 pieds pour soie de 8 à 10, (baby-tarpon – tarpon).
Sur la rivière de Kaw (courant et marées), prévoir des soies adaptées aux pays tropicaux, WF avec ou sans pointe plongeante (si possible transparente) ayant une bonne glisse pour un meilleur shoote et est invisible, résistante a l’abrasion…
Bas de ligne (class tippet) de 1, 50 m à 2 m en 30/100 et pointe (shock tippet) en nylon ou fluorocarbone d’environ 50 à 60/100éme. Le bas de ligne se change souvent. La moindre erreur est sanctionnée par la rupture du bas de ligne, surtout par les frottements sur l’extérieur du corps. Pour sortir vainqueur, il ne faut pas laisser une seconde de répit à son adversaire.
Moulinet résistant a l’eau salée, avec frein doux et progressif avec flasque enveloppante pour freiner avec la main. 100m de backing en 20 ou 30 livres.
Préférer des hameçons (de 1 à 4/0 et plus) à hampe courte et large courbure et très piquants. Les affûtés régulièrement et n’hésiter pas a pêcher sans ardillons.
Les mouches à tarpons sont censées imiter une crevette ou un petit poisson. Les streamers classiques à tarpon et ceux très brillants, orangé, noir fonctionnent régulièrement. Prendre également des petits et gros poppers, sliders, clousers, deceivers, seducer, etc… Des streamers à truite vivement colorés peuvent convenir.
Pour la rivière de Kaw, très influencé par les marées, préférer des mouches de courant pendant le descendant et le montant et des mouches d’eau calme pour l’étal.
Les divers accessoires.
Le matériel de montage sur place (si plusieurs jours) peut s’avérer intéressant voir indispensable.
Pêche au lancer / Leurres
Une Canne de 2m10 à 2.40m, polyvalente relativement puissante mort manié/leurres à action de pointe voir progressive de 10/40g à 20/60g.
Moulinet à grand ratio avec frein progressif et ramenant au moins 1m par tour de manivelle garni de 150m de 30 à 35/100 ou de tresse 20 livres. Prévoir bobine de rechange.
Les leurres sont censés imités des poissons, crabes et crevettes.
Les leurres les plus efficaces sont les poppers, poissons nageurs flottants, peu plongeant et plongeant, vitalas, divers leurres souples, cuillers tournantes et ondulantes, les poissons à hélices etc… de tailles petites, moyennes à grosses.
Pour limiter les trop nombreux décrochages, changer le triple terminal de vos leurres par des hameçons simples ou triples de qualité supérieure. Les lancers, doivent être rapides et précis en animant l’appât ou le leurre par saccades ou naturellement.
Poissons difficiles, recherche constante au niveau de la hauteur d’eau et des leurres.
Aux appâts naturels
Pêche au vif ou appât possible.
Lorsque les touches se font attendre, on peut remplacer les leurres par des appâts naturels, notamment les petits crabes qui courent sur les racines et les troncs des palétuviers.
Au vif ; A la crevette vivante en dérive ou à fond ; aux morceaux de sardine. Sur hameçon simple n° 1 à 3/0 très acéré, voir circle-hook (l’hameçon japonais « long liner »), et de les lancer à l’aide d’un buldo dans les remous, a proximité des racines immergées et des herbiers.
L’hameçon est piqué sous la mâchoire et ressort par la partie osseuse du sommet du crâne du vif. Selon les cas, pour pêcher plus profond, un flotteur est attaché au-dessus de l’émerillon, avec un plomb adapté a la force du courant et à la portance du flotteur.