Enfer et Paradis
L’enfer pour les personnes qui ont peur de la vie, peur de l’inconnu ou peur de la nature tout simplement – Peur dont on se sert pour détruire la nature.
Paradis pour ceux qui parcourent la grande forêt, remontent les fleuves et rivières, ceux qui aiment découvrir de nouveaux horizons, ceux qui aiment vivre à l’extérieur, confrontés aux éléments naturels et à l’action.
L’enfer vert : le mythe
Loin de ce portrait légendaire de l’enfer Guyanais et soigneusement entretenu par ceux qui ne connaissent rien a la Guyane, loin des récits effrayants – et souvent tristement véridiques – de la terrible époque de l’esclavage suivi de celle du bagne durant laquelle les prisonniers étaient maltraités et laissés sans soins, la forêt équatoriale vierge n’est pas du tout ce monde hostile et impénétrable que les récits d’aventuriers se plaisent à décrire…
Evidemment, tout peut arriver à tout moment car la nature regorge de surprises, mais bien rares sont les mauvaises en forêt. La faune y est présente et discrète, les insectes et reptiles attirant plutôt la curiosité que la peur. Chaque jour apporte son lot de découvertes magiques.
Ecoutez et faites confiance à votre ou vos guides, dont l’expérience du terrain vous permettra de découvrirce milieu sauvage dans les meilleures conditions.
Le sous-bois de forêt primaire est relativement clair et l’on y circule aisément. En revanche, la forêt secondaire, récemment exploitée, et la ripisylve (forêt au bord des cours d’eau) est dense, encombrée de lianes et d’épines, et souvent difficilement franchissable.
Il n’y a pas de bêtes a proprement parler dangereuses. Les fauves (jaguar, puma, ocelot) sont extrêmement difficiles à apercevoir. Quand on a la chance d’en apercevoir un, il se montre généralement farouche et discret, au plus curieux ou indifférent.
Mais, quel que soit l’animal, un minimum de précautions élémentaires suffit à écarter tout risque. Il suffit d’être attentionné et respectueux. Il en est ainsi des serpents, scorpions, scolopendres, araignées, chenilles urticantes ou dendrobates (grenouilles très colorées et réputées mortelles, ce qui est totalement faux pour les espèces présentes en Guyane) … cachés ou immobiles durant la journée, et qu’on ne voit que rarement.
Les accidents sont exceptionnels et n’arrivent guère que chez ceux qui marchent ou grimpent sans précaution dans cette végétation dense.
Les insectes piqueurs (moustiques, taons, guêpes) sont ici beaucoup moins nombreux que dans d’autres pays, et il est même souvent possible de dormir en sous-bois sans moustiquaire, ce qui serait des plus hasardeux dans bien d’autres pays.
Les piqures et les démangeaisons les plus courantes sont dues aux tiques et aux poux d’agouti (aoûtats). Une semaine après, il n’y parait plus rien.
Les maladies parasitaires sont peu nombreuses. Le ver macaque ou la leishmaniose sont plutôt rares car l’homme est un hôte « par erreur ». Les sangsues sont également rares, la plaie des forêts asiatiques durant les pluies.
N’importe quelle eau courante en forêt, dans les zones non habitées, est parfaitement potable (sauf parfois dans des cas de pathologie tel que diabète, etc). On l’appelle » l’eau médicament » car elle contient tous les poisons mais également tous les remèdes.
Lorsque l’on se baigne en forêt, il n’y a pas vraiment de grave risque potentiel, car les piranhas guyanais n’attaquent pas l’homme et les caïmans sont inoffensifs sauf… si l’on décide de nager côte à côte avec un caïman noir (espèce localisée plutôt sur le marais de Kaw) !
Il peut arriver malgré tout qu’un Aïmara acculé puisse mordre un pied ou une main, ou d’être piqué de manière fort douloureuse mais non mortelle par une raie (espèces absentes du Sinnamary et de l’Iracoubo).
Et bien entendu, il faut évidemment éviter de plonger dans l’eau, sans avoir au préalable vérifié qu’il n’y ait pas de bouts de bois pointus sur lesquels on pourrait se blesser…
Finalement, le plus dangereux, c’est l’inattention et les branches qui peuvent tomber des arbres.
De plus, notre expérience du terrain, le matériel de sécurité emmené lors de chaque excursion (pharmacie adaptée, téléphone satellite immarsat, etc), ainsi que le statut français du département guyanais, contribuent à vous proposer un séjour dans des conditions optimales de sécurité. Ainsi vous profiterez au mieux de la découverte de ce milieu sauvage.
L’enfer vert, c’est pour les légionnaires et ceux qui font la guerre ou pour certains inconscients. Pour nous, c’est un Paradis vert qui nous révèlent toutes les magies de nos sens…
On n’aborde pas la forêt Equatoriale en force mais en finesse avec respect.